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L'alfa,
dont le nom arabe est halfa, est une graminée, à la tige
droite, qui peut atteindre 1 m de hauteur, aux feuilles effilées et
disposées en touffes. L'alfa, pousse spontanément sur des terrains
secs et arides en Afrique du Nord et en Espagne
Les
feuilles d'alfa donnent un papier de qualité qui sert à l'impression
de tirages limités ; on lit couramment sur la page de garde d'un livre
: Édition originale, 200 exemplaires imprimés sur papier alfa et numérotés
de 1 à 200.
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La récolte de l'alfa se fait généralement en août. Pour ne pas
arracher la tige et recueillir exclusivement les feuilles d'alfa, on
enroule ces dernières sur un bâtonnet et on tire brusquement celui-ci.
Les feuilles, arrachées, sont nettoyées, groupées en bottes et
acheminées jusqu'aux papeteries. Selon la qualité de ses feuilles,
l'alfa sert à fabriquer du papier, des cordes, des tapis ou encore des
semelles d'espadrilles.
(source encyclopédie "Je sais tout")
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Telle qu’elle était
décrite, la fabrication, en 1886 de la pâte à papier à partir de
l’alfa était très complexe. Il fallait d’abord trier les herbes,
les hacher pour obtenir des brins de 3 à 4 cm de long, et ensuite les
débarrasser du sable. L’étape suivante consistait à désagréger le
tout dans un lessiveur rotatif où l’action de la soude caustique (15
kg pour 100 kg d’alfa) était favorisée par un chauffage de 5 à 7
heures à une pression de 3 atmosphères, et par une rotation lente et
continue (18 à 20 tours par heure). Après vidange du liquide noir qui
surnageait, il était nécessaire de broyer la pâte obtenue, de la
blanchir dans une cuve puis de terminer par un lavage soigneux. Le prix
de revient cité pour 100 kg de pâte à papier était, en France, de
65,5 francs. Ceci expliquait pourquoi les papetiers français
préféraient acheter ce produit en Angleterre où le coût en était
moins élevé.
En janvier 1886 M. Vessier
présenta un nouveau procédé pour traiter l’alfa à froid, ce qui ne
nécessitait plus de trier les alfas, supprimait les dangers des
lessiveurs à chaud sous pression, impliquait un matériel bien moins
important, donc d’un moindre coût, utilisant moins de main d’œuvre.
Par ailleurs la qualité de la pâte obtenue et le rendement étaient
supérieurs. Les 100 kg de pâte à papier revenaient alors à 38
francs. Ce prix fut encore diminué lorsque fut proposé, le 1er
mars 1886, un nouveau procédé permettant de blanchir la pâte en
seulement une demie heure. |