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Il est né en 1851 à
Voissant dans l’Isère, hameau qui était à la frontière avec la
Savoie, non encore française. Tout en s’occupant de l’exploitation
de la ferme familiale, son père faisait fonction de douanier. Quand la
Savoie fut rattachée à la France, son père fut muté au Tremblois
dans les Ardennes. C’est ainsi que Paul Bourde, suivant ses parents,
quitta Voissant à l’âge de 10 ans.
Il passa quelques mois au petit séminaire de Charleville d’où il fut
exclu en même temps que Jules Mary (futur romancier à succès), et
Arthur Rimbaud. Ces trois jeunes avaient conçu et écrit les plans d’une
expédition d’exploration lointaine, dont la découverte motiva la
sanction. Il s’était en effet intéressé très tôt aux choses de l’agriculture,
et passionné pour les questions coloniales.
Parti à Lyon, il y fréquenta la bibliothèque municipale et se lia
avec Joséphin Soulary, fonctionnaire préfectoral et poète, qui
contribua à le lancer dans le journalisme à Paris.
C’est en tant que simple journaliste qu’il fut envoyé, en 1890 par
un Ministre, en Tunisie. Il y fut nommé directeur des Renseignements et
du contrôle de l’agriculture, puis directeur des Contrôles civils.
Après avoir trouvé réponse aux questions qu’il se posait à la
suite de ses lectures et de ses recherches sur le terrain, il publia en
1893 le prodigieux travail de synthèse intitulé :
" Rapport au Résident Général sur les cultures fruitières,
et en particulier sur la culture de l’olivier, dans le centre de la
Tunisie. "
C’est à partir de ses découvertes et conclusions, que la culture de
l’olivier en Tunisie, et en particulier dans la région de Sfax, prit
son essor.
Ayant rompu avec l’administration coloniale, et occupant un poste de
percepteur à Paris, il consacra les 14 dernières années de sa vie à
la recherche historique.
Il décéda en 1914, pas
riche du tout, et sans laisser d’héritiers directs.
Le monument qui fut élevé en son
honneur à Sfax le 13 avril 1930, fut saccagé (ainsi que celui de
Philippe Thomas) dans la nuit du 3 au 4 janvier 1957 (après l’indépendance)
par les tunisiens. Le buste, qui avait été arraché de son socle, fut
récupéré et installé en bonne place à Neyrieu (Saint-Benoit 01) où
il est enterré. |
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Les membres de la
Commune et du Comité central. Paris, Alphonse Lemerre, 1871
(sous lepseudonyme de Paul Delion
Russes et turcs : la guerre d'Orient
Paris : Société anonyme de publications périodiques, 1878
A travers l'Algérie : souvenirs de l'excursion parlementaire
(septembre-octobre 1879) - Paris : G. Charpentier, 1880
De Paris au Tonkin - Paris : Calmann Lévy, 1885
En Corse, l'esprit de clan, les mœurs politiques, les vendettas, le
banditisme - Paris, 1887
Le patriote - Librairie Hachette et Cie Paris 1888
Rapport sur les cultures fruitières et en particulier sur la culture
de l'Olivier dans le centre de la Tunisie. Tunis Impr. générale
(Picard et Cie), 1899
Essai sur la Révolution et la religion - Paris, Paul Hartmann
publié à titre posthume en 1939
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