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Suite aux destructions du premier temple de Jérusalem
par les Babyloniens en 587 avant Jésus-Christ, puis de celle du
deuxième temple en 70 de notre ère, des juifs chassés de Palestine s’étaient
implantés dans l’île de Djerba. Ils y sont toujours demeurés fidèles
aux strictes observances de la Thora.
Vêtus comme les Tunisiens, à l’exception d’un
liseré noir au bas des jambes de leur " sarouel ", et
vivant en parfaite osmose avec les musulmans, ils ont essaimé vers les
centres actifs du pays, y vivant en groupe, et même par quartier. |
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Mais
certaines villes, et en particulier Sfax, considérées comme des villes
saintes par les musulmans, leur étaient interdites, ainsi d’ailleurs qu’aux
Européens. Et pourtant quelques artisans juifs djerbiens, réputés par
la qualité de leur travail, et leurs familles (fort nombreuses) furent
les premiers non musulmans autorisés à s’installer à Sfax et à y
bâtir un lieu de culte.
Dans le numéro 29 de "la Diaspora sfaxienne" paru en 1995, M. Gérard Ghariani, qui dit avoir l’honneur
et la lourde responsabilité de gérer la mémoire juive sfaxienne,
écrit :
" Nous avons
désormais la certitude que les premiers juifs, recensés à Sfax, vinrent
de Djerba. L’on attribue le plus souvent ce fait à la légende
suivante.
Un riche sultan, qui
devait marier sa fille, se souciait de trouver les meilleurs artisans.
On lui conseilla d’aller faire appel à ces nombreux juifs qui vivent
à Djerba, et qui excellent dans l’art des bijoux traditionnels, ainsi
que dans l’art de tisser des toilettes riches en broderie, prisées
par les femmes de la cour.
Le sultan manda ces
personnes qui, après plusieurs semaines pour effectuer les 250
kilomètres qui les séparaient de Sfax, se trouvèrent en face
de lui. Outre les exigences exagérées de ces artisans, il en fut une
des plus originales. Les corps de métier exigèrent auprès d’eux une
structure communautaire. En effet, plusieurs mois étaient nécessaires
et il fallait recréer toute une atmosphère juive autour d’eux :
synagogue, rabbin, shoet, chorus de dix hommes (minian), etc…
Le sultan s’inclina
devant leurs exigences et ainsi la communauté juive sfaxienne naquit.
Nous devons aux familles Azria, Aïdan, Berrebi et Mazouz le privilège d’avoir
eu notre présence dans cette ville bénie. "
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Femme juive
(Coll. Ch. Attard) |
Femme
juive
(CPA -
Garrigues n°266 - Coll. Ch. Attard)
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Grosse juive
(CPA -
Garrigues Tunis - Coll. Ch. Attard)
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Jeune
juive
(CPA -
Garrigues n°202 - Coll. Ch. Attard)
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