 |
Notes sur l’exploitation du S/S Mette Skou. |
|
A
sa mise en service, le 10/04/1906, ce cargo construit à Kiel en
Allemagne, avait un déplacement de 3600 tonnes à pleine charge. Il
était long de 285,6 pieds (87.1 m), large de 42,2 pieds (12,9 m), et
son tirant d’eau était de 18,2 pieds (5,55m). |
|
|
|
|
Le Frumentia, futur Jelling puis : Mette Skou. |
|
|
|
|
|
Ce
qui caractérise ce navire ce sont des mâts courts, la présence de 2
mâts de charge au niveau des cales N° 2 et 3 ; il n’en existe qu’un
seul au niveau des cales N° 1 et 4. Ses plats bords sont entièrement en
acier sauf au niveau de la cale N° 4 et de la plage arrière. Le 3e
niveau de la passerelle n’est pas couvert. La cheminée est d’une
couleur claire, sauf au niveau supérieur. |
|
| |
|
|
|
|
|
Le Frumentia devient le Jelling.
|
|
| |
|
|
Mis à part le changement de la décoration de la cheminée qui est aussi plus fine et plus haute, on n’observe aucun changement majeur dans la silhouette du navire. Le nom du bateau son pays d’appartenance et les drapeaux danois peints sur la coque doivent dater de la Première Guerre mondiale, le Danemark étant un pays neutre. Le Jelling ayant été racheté en 1912 par Dannebrog, aucun fait marquant n’est reporté jusqu’en 1928. Dans le texte en danois il est question d’un changement d’armateur en 1929, alors que dans une des colonnes de gauche on peut lire qu’en 1927 ce cargo prit le nom de Mette. |
|
| |
|
|
|
|
|
Le Mette |
|
| |
|
|
Le
changement de propriétaire se traduisit par une peinture différente de
la cheminée, par un allègement des plats bords au niveau des deux cales
avant, et par un début d’aménagement du 3e niveau de la passerelle. Par
ailleurs une rallonge a été ajoutée à chacun des deux mâts pour
surélever les fils servant d’antenne à la radio |
|
| |
|
|
|
|
|
|
(Photo source http://www.leokragh.dk/) |
| |
|
|
Par
rapport à la photo précédente, on constate que le 3e niveau de la
passerelle est complètement équipé et que la cheminée est peinte aux
couleurs de l’armement Ove Skou, à savoir un S blanc peint sur une
bande de couleur bleu ciel. Le nom de Mette Skou n’apparaît dans le texte qu’à partir de 1946 (1937 dans les colonnes de gauche). |
|
  |
|
| (Photos source http://www.leokragh.dk/) | |
| Sur
ces vues on distingue très bien le marquage de la cheminée, et les
changements apparus au niveau de la passerelle de commandement.
L’éclairage du pont à partir des mâts a été amélioré. Par contre il n’y
a pas de mât de charge au-dessus de la cale N° 1. Ce cargo fut néanmoins réparé et reprit du service, avec quelques petits changements dans sa silhouette. La hauteur de la cheminée fut réduite. Voici à quoi il ressemblait lorsqu’il se rendit à Sfax pour effectuer ce qui devait se révéler être son dernier chargement. |
|
 |
|
| (Photos source http://www.leokragh.dk/) | |
| Google
propose une traduction du danois en français qui est loin d’être
parfaite, mais dont on peut extraire des données intéressantes quand on
connait certains termes se rapportant à la structure d’un navire
marchand. Le navire était amarré au quai par bâbord. Le début de l’incendie a été détecté le 7/06/1950 à 22.30 heures au niveau inférieur de la cargaison d’alfa en pontée, sur la partie arrière du navire. Les marins commencèrent à utiliser le matériel de lutte dont ils disposaient à bord, puis ils furent aidés par les pompiers du port. Activé par la brise qui soufflait le feu prit de l’extension. Une partie de la cargaison fut jetée par-dessus bord (sans doute au niveau des 2 cales avant, et en faible quantité). Vers 0 heures le 8/06, le feu au niveau de la cale N° 3 était devenu si violent que l’équipage et les pompiers quittèrent le navire. A 2 heures le feu atteignit la timonerie, et le mât arrière s’effondra. Le bateau fut remorqué hors du port à partir de 7 heures. Aucune information concernant l’origine du feu ne fut mise en évidence. Deux enquêtes maritimes furent diligentées : à Sfax le 10/06/1950 et à Copenhague le 21/06/1950. Chacun des événements marquants concernant la carrière de ce navire est accompagné d’une carte indiquant son trajet. Aux internautes participant à des forums sur Sfax (qu’ils alimentent en photos puisées dans des sites Internet qu’ils ne citent généralement pas) nous dirons que nous n’avons pas présenté celle concernant Sfax car elle est erronée de A (lieu du début de l’incendie) à Z (lieu où fut ancrée l’épave). Le plus âgé d’entre nous deux, qui fut témoin de cet événement, peut en attester. Mais, si comme St Thomas, vous ne croyez que ce que vous voyez, lisez la coupure de presse que nous présentons. Que l’on sache, la rue Philippe Thomas (rue Habib Mazoun depuis l’Indépendance) se trouve dans la ville européenne et non pas dans la presqu’île dite de Madagascar. Comme le montre la photo ci-dessous, prise en novembre 1950, aucune installation portuaire n’est visible sur les nouveaux terrains gagnés sur la mer, pour la bonne raison que le sol n’était pas encore complètement stabilisé. Pensez que tôt le matin du 8 juin 1950, sous le poids d’un adolescent qui le pilotait, un vélo s’y enlisa ; alors quid de camions chargés d’alfa ? L’auteur danois de cette infographie a utilisé un plan du port datant de 1960, où est présent le nouveau port de pêche. Il n’existait pas en 1950. C’est pour cela que le bateau en feu fut remorqué, puis ancré de ce côté-là (à droite du chenal d’accès au port en quittant ce dernier). |
|
 |
|
| Vue
du port prise en novembre 1950, montrant l’état d’avancement des
travaux sur les nouveaux terre-pleins de la presqu’île de Madagascar et
du bassin dit des pétroles. (Doc. Famille Leroux) |
