Le port
(7e partie et fin)



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Pétrolier au nouveau quai des Pétroles.
(Photo Marcel Attard)




L'activité portuaire ne décrût pas, et l’on put voir accoster des cargos d'un port en lourd d'environ 10 000 tonnes, comme les célèbres "liberty ships".





Dès 1946, le port de commerce 
a retrouvé toute sa vitalité d'avant guerre.
(Documents René et Michèle Leroux)



Opérations de déchargement en 1949
 sur le quai du commerce. 
(Documents René et Michèle Leroux)




Néanmoins, lors de leurs passages dans les 2 ou 3 ans qui suivirent la fin des hostilités, les navires de la flotte américaine de la Méditerranée, dont des porte-avions de près de 30 000 tonnes, mouillèrent systématiquement en rade, des vedettes étaient utilisées pour amener les matelots se distraire en ville.





Le 12 juillet 1946.
(Documents René et Michèle Leroux)



Le petit chenal et les nouveaux appontements à l'horizon, après 1954.
(Photo Coll. Ch. Attard)




Courant août 1950 les habitants de la rue Georges-Cochery signèrent une pétition concernant leurs ennuis liés au transport du charbon du quai Mougeot au dépôt de Madagascar au moyen de tombereaux à cheval. Les propositions du vice-président de la commune, pour essayer de palier ces inconvénients, ne furent pas retenues par le directeur de la société commerciale concernée. 





Déchargements sur le quai du commerce en juillet 1946.
(Détail d'un Document René et Michèle Leroux)




L’Ingénieur principal du port signalait au mois de décembre de la même année, qu’il était impossible de déplacer le dépôt de charbon, qu’il manquait des chalands pour un transfert par mer, et suggérait d’utiliser des caisses aussi étanches que possible sur les tombereaux.




Incendie du Mette Skou


Remorquage du cargo danois "Mette Skou".
(Photo collection F. Ozanne)




Pour clore cette évocation du port, nous rappellerons que dans la nuit du 7 au 8 juin de cette même année 1950, presqu’en fin de chargement d’alfa (1400 tonnes déjà embarquées dans, et au-dessus des cales), en bout du quai du commerce côté « petit chenal », le vapeur danois Mette Skou prit feu, comme le rapporta le journal « La Presse de Tunisie » dans son édition du vendredi 9 juin 1950.


Presse Mette Skou

( Nous n’avons pas mis la photo figurant dans l’article, car c’est celle qui est présentée plus haut.)




Il fut remorqué au large en début de matinée (6.50 heures), dans la rade, côté du phare de Thyna, où il brûlait encore un mois après.



Incendie de Mette Skou

Cette photo, extraite du site Internet de l’armement Ove Skou: http://www.leokragh.dk/Skou/Skou/Mette%20Skou%201906/MetteSkou1906.htm,
fut publiée dans « La Presse » vers la mi-juillet 1950.




Les nuits de la première semaine, le spectacle de sa coque portée au rouge, et des hautes flammes qui s’en échappaient, était impressionnant. Après extinction complète de l’incendie, l’épave, quoique dans un triste état comme on peut le constater sur les photos ci-dessous, était néanmoins placée sous la surveillance d’un gardien.



Epave du Mette Skou

Deux vues de l’épave, extraites du site Internet de l’armement Ove Skou.

Epave du Mette Skou



Puis, une fois enlevé le mât avant que l’on voit penché sur bâbord, ladite épave fut, en novembre 1950, remorquée jusqu’au port de Savone (Italie) pour y être démantelée.



Cloche de proue de Mette Skou

(Photo collection F. Ozanne)



Sur la cloche de proue, conservée par M. Frédéric Ozanne, est inscrite la date de la construction de ce navire : 1906. Sur le site Internet de l’armement Ove Skou, on peut constater que ce cargo a, dans sa longue carrière changé de nom ainsi que de propriétaires, et eu plusieurs accidents, le dernier datant du 27 juin 1947. Cela se traduisait par de légers changements dans la silhouette du navire.

En 1950, ayant survécu à deux conflits mondiaux, il n’en demeurait pas moins l’un des plus anciens navires (sinon le plus ancien) de la flotte commerciale danoise. Au moment des faits, l’alfa ne se vendait pas très bien. Ce sinistre n’ayant fait aucune victime, et l’enquête diligentée ayant abouti à un non-lieu, la perte de ce navire ne constitua donc pas un drame pour les parties concernées.



Voir aussi notre page consacrée à la description détaillée du port en 1952

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