|
Né à la Trinité le 14 mars 1827, Paul-Émile Miot se présenta à
l'École Navale en
1842.
Paul-Émile Miot, noté dans ses " aptitudes spéciales "
comme bon hydrographe, se voyait, en plus, pour ses " connaissances
accessoires " qualifié de remarquable dessinateur et photographe
habile.
C'est la rencontre de Georges-Charles Cloué ( 1817-1889 ou 1890 ), futur
vice-amiral, et ministre de la Marine, qui orientera la carrière de marin
et de photographe de Paul-Émile Miot.
Retardée par la Guerre de Crimée ( 1854-1856
), la mission de Terre-Neuve, confiée au capitaine de frégate Cloué, débute
en 1857. Cloué désigne comme " officier de choix " le
" remarquable dessinateur ", " parlant parfaitement
l'anglais ", qui va devenir son fidèle et indispensable
collaborateur pendant quatorze ans : Paul-Émile Miot.
Miot n'est pas seulement dessinateur-hydrographe ( il envoie depuis
1851 des dessins de reportage à l'" Illustration " ).
Son premier commandement
à la mer s'effectue sur l' Adonis ( juillet 1863 ). Cette campagne va
coïncider avec les développements de la Guerre du Mexique, pendant
laquelle Miot se retrouvera dans l'escadre de Cloué ( 1865 ) , puis
second à bord du Magellan ( 1866-1867 ).
La carrière de Paul-Émile Miot se poursuit, entremêlée à celle de Georges-Charles Cloué, dans une irrésistible spirale ascendante :
l'accession aux postes de responsabilité alterne avec les missions de
confiance où Miot déploie une initiative et une habileté de diplomate
de carrière.
On retrouve le capitaine de frégate Miot, chef d'état-major de la
Division navale du Pacifique dont le chef est le contre-amiral Cloué :
c'est la campagne de l'Astrée ( 1868-1870 ).
Tandis que Cloué
est nommé directeur général du Dépôt des cartes et plans, le capitaine de vaisseau Miot ( 1875 ) commande plusieurs navires, et est
nommé commissaire du Gouvernement à La Réunion ( 1877 ). Cloué étant
ministre de la Marine ( 1880 ), Miot fait partie de la Commission
internationale de l'immigration Indienne, puis participe aux négociations
du Traité du Bardo ( 1881 ) : il est commandeur de la Légion d'Honneur,
et a reçu sa nomination de contre-amiral à bord du vaisseau l' Alma
qu'il commande.
Commandant en chef de la Division navale de la
mer des Indes ( 1885 ), il mène à bien sa dernière et plus
haute mission, à la fois militaire et diplomatique, en tant que commandant de l'escadre d'intervention à Madagascar, et négociateur du
Traité de Protectorat.
Vice-amiral en 1888, il rejoint Cloué au faîte
des honneurs comme membre titulaire du conseil de l'Amirauté dont son
protecteur est le vice-président.
Paul-Emile Miot prend sa retraite en 1891, deux ans après la mort de Cloué.
Dans les dernières années de sa vie, il devint directeur du musée de la
Marine. Il meurt à Paris le 6 octobre 1900.
|