Comment vivait-on à Sfax ?
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En ce qui concerne les juifs, leur unité spirituelle recouvrait trois groupes de personnes d’origines différentes : ceux venant de Djerba où ils s’étaient établis bien avant la conquête arabe du  VII^e siècle (les premiers installés à Sfax); ceux originaires d’Espagne qui s’étaient repliés avec les musulmans lors de la " Reconquista " initiée par Isabelle la Catholique ; et les Livournais d’émigration la plus récente (XVIII^e Siècle). Ceci expliquait certaines différences culturelles que l’on pouvait constater en traversant la partie à forte prédominance juive (connue sous le nom de " la Khobbiza ") du quartier franc, où ils étaient nombreux à habiter avant sa destruction. D’autres vivaient dans la médina et, pour les plus aisés, dans la ville moderne.

Dans la communauté sfaxienne on trouvait principalement des joailliers-orfèvres, des commerçants (ayant pignon sur rue, ou pour quelques-uns, marchands ambulants de casse-croûte tunisiens et autres bricks), des artisans, des employés et des propriétaires terriens ou immobiliers. Leurs enfants peuplaient largement les trois collèges de la ville, permettant à une élite de s’orienter vers les professions libérales ou l’enseignement public.

Jeunes femmes juives en costume traditionnel

Cependant, qu’ils aient pris ou non la nationalité française, toutes leurs fêtes étaient centrées sur la famille où les enfants tenaient une place prépondérante car représentant l’avenir.

Son éminence le grand Rabbin 
Nessin Danon décéda à Sfax en février 1930.
(Document Georges Msihid)
Voir aussi des photos de la cérémonie d'enterrement le 13 février 1930.