Picville après la Deuxième Guerre mondiale |
|
Pendant la guerre de 39-45,
quoique moins touché par les bombes que le centre ville, le quartier de
Picville subit néanmoins quelques dégâts, dus aux bombardements (usine
électrique p. ex.) et surtout aux sabotages exercés par les Allemands
sur le tissu industriel, avant de quitter Sfax. |
|
La nouvelle synagogue Beth-El. |
|
C’est à côté de l’Office
des huiles [62, sur notre plan] que fut construite en 1953-1954 la synagogue
Beth-El [63]
qui était en réalité un complexe comprenant, outre la synagogue
proprement dite, une école avec une cantine recevant des élèves de
toutes confessions, l'infirmerie de l'O.S.E.(Oeuvre de secours aux
enfants), les appartements du directeur de l’école
et du concierge, et un bureau pour le comité de bienfaisance israélite.
La grande et luxueuse salle de prières, très bien aménagée, était
séparée de la salle de réunion par une très belle cloison en bois, se
pliant comme un accordéon. |
|
La sortie
des classes de l'école de l'Alliance, |
|
La population scolaire ayant fortement augmenté, une annexe du collège de garçons (devenu lycée le 1er octobre 1953) comportant un internat fut construite sur la bande de terrain entre la route de Gabès et la voie ferrée [2] devant le stade. L’usine électrique ayant été reconstruite route de Mahdia, aux limites de la ville, seuls des bureaux et la nouvelle usine frigorifique [75] occupèrent son ancien emplacement. Parmi les lieux très fréquentés par la population sfaxienne pendant cette période, nous signalerons le cinéma " Le Majestic " [12] construit boulevard Amiral-Garnault, et le restaurant Boutin [53] à l’angle de l’avenue de Picville et de la rue Alapetite. La présence des militaires à Sfax à la fin du 2e conflit mondial donna un essor à cette affaire familiale. Cela nécessita des travaux d’aménagement et d’agrandissement. On trouvait dans ce restaurant une atmosphère chaleureuse et indéfinissable de pension de famille. Sur la gauche de la route de Gabès, à environ 2 km du rond point de Picville, fut installé le cimetière militaire servant de dernière demeure pour les soldats des deux parties belligérantes, tombés au cours des combats de la campagne de Tunisie. Une autre partie de ce terrain servit de nouveau cimetière chrétien pour la population locale. |
|
Les
bâtiments de la SIAPE. |
|
Sur la côte au sud de la ville, semblant obstruer l’avenue Jules-Gau, quoique se trouvant à 3 ou 4 km du bout de ladite avenue, les bâtiments de la Société Industrielle d’acide phosphorique et d’engrais (SIAPE) virent le jour entre 1948 et 1953. L’embarquement des produits fabriqués se faisait dans le nouveau bassin des pétroliers du port, côté ville. |
|