La ville européenne
et son évolution
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L'hôtel des Postes et le kiosque à musique.
(CPA LL. n°3 - Coll. Ch. Attard)




En ce qui concerne la poste, l'Office postal, institué en 1888, se développa à partir d'un réseau qui avait été mis en place plus de 20 ans auparavant par une équipe de techniciens français dirigée par M. Jules-Gau. Avant l'achèvement, en 1911, de la liaison Tunis-Sousse-Sfax par chemin de fer, l'acheminement du courrier se faisait jusqu’à la fin octobre 1901, exclusivement au moyen d'un service de malles-poste tirées par des chevaux, comme on peut le voir sur ces cartes postales qui, oblitérées à Sfax le 18 juin 1906 à 10h30 sont arrivées à leur destinataire à Roujan dans le Département de l'Hérault 4 jours après (le cachet de la poste de cette dernière ville en faisant foi).
Ces diligences, tractées par une bonne cavalerie, faisaient une moyenne de 10 à 11 Km/h, relais compris. Les passagers aisés y disposaient à l’intérieur, de places assises dites de luxe, l’impériale étant occupée à volonté par les indigènes. (Lire ici un témoignage de l'un de ces passagers)





Face au Contrôle civil, la malle-poste s'ébranle ! 
Le cocher, montre au gousset, veillera au respect strict de l'horaire.
(CPA LL. n°52 - Coll. G. Bacquet)





Et revoilà notre équipage, le long du Théâtre municipal.
(CPA LL. n°53 - Col. G. Bacquet)




En face du Contrôle civil et de l'Hôtel des Postes, il y avait la place Jérôme- Fidelle (anciennement place du Gouvernement), bordée de l'autre côté par le boulevard de France et le Cercle militaire. Sur cette place était édifié le kiosque à musique.





Nounous et gamins de Sfax autour du kiosque en 1915.
(CPA LL. n°65 - Coll. G. Bacquet)




Revenant côté sud de l'avenue Jules-Gau, on trouvait, le Comptoir national d’escompte de Paris, puis le palais Ben Romdane de style hispano-mauresque appartenant à un riche Tunisien originaire de Mahdia, et qui faisait angle avec la rue Emile-Loubet. Ce bâtiment, construit après l'Hôtel de Ville inauguré le 9 décembre 1905, faisait face au magnifique Théâtre municipal, qui lui, le fut en janvier 1903.





Le Théâtre municipal.
(CPA J.M Photo n° 19 - Coll. G. Bacquet)



La Municipalité, après la Seconde Guerre mondiale.
 A sa gauche, le palais Ben Romdane, 
le square Paul Bourde à l'arrière, 
et à droite le Collège de filles
(ex. École primaire supérieure des filles)

(CPA Ed. Gaston Levy n° 3 - Coll. Ch. Attard)




Ce nouvel Hôtel de Ville (la municipalité comme l'appelaient les Sfaxiens) est surmonté d'une coupole à pans, et dominé côté est par un élégant minaret, dont les horloges donnent l'heure aux habitants de la ville. Cet édifice a été construit par l'entreprise J-B. Pace sous la direction de l'architecte Guy, de la Direction générale des travaux publics de Tunis. Au rez-de-chaussée se trouvait un musée archéologique fondé en 1908 et offrant aux regards des visiteurs quelques belles mosaïques et autres vestiges romains trouvés dans les ruines de Thyna. Son premier conservateur fut M. Audibert qui était secrétaire en chef de la Municipalité.




La municipalité de Sfax

La Municipalité.
(La Tunisie touristique - A travers la Tunisie - Coll. Ch. Attard)




Sur la place en face de la municipalité, on édifia le monument aux morts de la Première Guerre mondiale qui fut inauguré le 11 novembre 1925 en présence de la fanfare (seulement 7 hommes) du 4e Régiment de spahis tunisien. Il occupa la place de la vasque qui s’y trouvait initialement.




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Vers la médina, et du haut du minaret de la Municipalité :
le monument aux morts, le Théâtre, la rue de la République...
(Photos Gilbert Bacquet - cliquer sur l'image pour l'agrandir)