![]() |
La ville européenne |
|
![]() |
||
L'esplanade gagnée sur la mer prend forme. (Cliquez sur l'image pour l'agrandir) |
||
![]() |
L'achèvement du nouveau port en 1897, dont le quai principal avait été allongé et repoussé de 200 mètres vers la mer, entraîna une augmentation appréciable de la zone constructible. |
|
A la
fin du XIXe et au début du XXe siècles,
sous l’égide de Sadok Djellouli, maire tunisien, et de Jules Gau, vice-président
de la municipalité depuis la création de cette dernière en 1884 (en
vertu d’un arrêté en date du 16 juillet) jusqu’en 1909, un réseau
de rues perpendiculaires entre elles fut créé
dans la zone ainsi gagnée sur la mer, comme
on peut le voir sur le plan de Sfax reproduit dans
le guide Joanne de 1911, puis de 1916. |
||
|
||
![]() |
|
|
La rue
Victor-Hugo (à gauche) rejoint le
boulevard de France, |
||
|
||
Le boulevard de France qui, partant du marché public arrivait place Jérôme-Fidelle (du Gouvernement initialement), a un tracé anguleux car, après la démolition des remparts entourant le quartier franc, et avant la construction du premier port en 1890, cette artère constituait le front de mer (non rectiligne), d'où son tracé. Avec la rue Victor-Hugo qui le rejoignait place Philippe Thomas, et la rue de Thyna, on avait une espèce de patte d'oie faisant une sorte de transition entre le tracé urbain d'avant 1890 et celui d'après 1897, et ce en fonction de l'état d'avancement du gain de terrain sur la mer. |
||
|
||
|
||
En
direction opposée de la vue un peu plus haut, |
||
|
||
La jonction de la rue Victor-Hugo
et du boulevard de France, presque au niveau de la cathédrale, délimitait
une placette de forme triangulaire. Face à son plus petit côté se
trouvait le Grand Hôtel de France
dont
le rez-de-chaussée fut successivement occupé par la " Grande Épicerie
Parisienne ", la " Parisienne d’Alimentation "
(avant l’inauguration du monument à Philippe-Thomas), la
" Galerie des Gourmets " (un peu avant et après la
dite inauguration), puis par la " Brasserie
Universelle " (cette dernière, déjà mentionnée sur l’annuaire
de la Tunisie daté de 1928, avait toujours pignon sur rue en 1938). |
||
|
||
![]() |
Philippe
Thomas, vétérinaire
militaire nommé en 1884 membre de la
commission d'exploitation scientifique de la Tunisie, découvrit le
18 avril 1885 les gisements de phosphate du
sud tunisien, dont l'exploitation contribua à l'essor
économique de la Tunisie. |
|
Ce monument était l'œuvre du sculpteur André
Vermare, premier grand prix de Rome en
1899, et fut inauguré en grande pompe le
samedi 26 avril 1913. |
||
|
||
|
||
On
perçoit bien ici le tracé anguleux du
boulevard de France, |
||
|
||
|
||
|
||
|
||
La gare
à la veille de la seconde guerre mondiale |
||
|
||
C'est donc à partir de l'avenue Jules-Gau (initialement
avenue de Paris) que l'on trouvait
alors des rues parallèles (ou perpendiculaires) au grand quai du port de
commerce, et perpendiculaires (ou
parallèles) à celui du petit port. Le long de cette avenue, qui partait
de la gare construite en 1898 (l'inauguration de la liaison ferrée
Sfax-Gafsa eut lieu le 23 avril 1899),
se trouvaient tous les édifices administratifs ou presque et les plus
beaux immeubles d'habitation. Venaient ensuite (côté
gauche), deux des plus anciennes constructions administratives qui aient
vu le jour à Sfax : ce sont le Contrôle
civil achevé en 1897, et
l'Hôtel
des Postes mis en service dès 1892 et qui remplaçait le
bureau des postes et du télégraphe créé en 1861 dans le quartier
franc. | ||
|
||
Cette
photo du Contrôle civil a été prise |
||
Le premier contrôleur civil titulaire, faisant fonction de vice-consul de France, fut M. Jérôme Fidelle qui officia de 1887 à 1906. Il eut donc l'honneur d'étrenner le nouveau siège. Rappelons que le Contrôle civil de Sfax, dont le titulaire était chef de la Ve région, étendait sa surveillance sur une zone qui, en 1900, couvrait une superficie de 1.200.000 ha comprenant trois caïdats: celui de Sfax, celui de La Skhira et celui de Djebeniana. |
||