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Le restaurant de la famille Rallo - Rue Emile-Loubet
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Partie d’une carte
Cim montrant la partie de la rue Emile Loubet qui nous intéresse.
(Coll. G. Bacquet)
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Sur le
côté gauche de la rue en regardant vers le port, entre l’immeuble
visible sur la carte postale ci-dessus, et celui du crédit foncier, se
trouvaient deux autres immeubles indiqués par des flèches sur cette
partie d’une carte postale Cim.
Entre 1924 et
1937, c’est au rez-de-chaussée du
premier (n° 11) que se trouvait le restaurant « la Victoire » ouvert et
tenu par la famille Rallo.
Grâce à l’amabilité de Mme Rose Lesaffre, née
Rallo, nous pouvons présenter ici les trois photographies ci-dessous
montrant les changements qui apparurent au fil du temps.
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Sur cette vue où sont présents M Onofrio Rallo,
son épouse Rosa (robe rayée verticalement) et son fils Vito, on voit
les enseignes de deux boutiques.
A gauche, au-dessus de la porte d’entrée M.
E Meli, coiffeur pour dames, indiquait qu’il était spécialiste en
postiches et qu’il était aussi manucure. Le photographe Morand avait
son atelier à l’étage, et la plaque d’un consulat indéterminé est
apposée au niveau des balcons du premier étage.
A droite, on aperçoit une petite partie du
magasin de M. Valbert de Ceccatty (au n° 13 de la rue), que son fils Max, dans son livre «
Valbert ou la vie à demi-mot », décrit de la manière suivante :
« Deux
grands portails pleins encadraient la porte d’entrée commune à
l’immeuble. Ils fermaient de vastes locaux aménagés l’un en entrepôt,
l’autre en magasin d’exposition et de vente avec un comptoir. Au fond,
dans un bureau légèrement surélevé de quelques marches, se tenait le
patron. Ce magasin ouvert sur un large trottoir dès le matin, sentait
la toile, le chanvre dont les gros rouleaux de cordage montaient
jusqu’au plafond, le goudron, le savon noir et la créosote qui
servaient au nettoyage et à la protection du bois des bateaux. Il
contenait aussi toutes sortes de pelotes de ficelle, d’échantillons de
câbles d’acier et de clous, de pots de peinture marine spéciale, et
même des gammes d’hameçons et des lignes de palangre. Tout était
soigneusement rangé sur des rayons de bois ».
Sur deux autres pans de mur, non visibles sur
cette photo, étaient écrits : REX Huiles, Graisses minérales, Moteurs,
Machines à vapeur (pour le premier) ; JULIEN Peintures sous-marines,
Produits, Brosses, Pinceaux (pour le second).
Cet immeuble, jouxtant celui du crédit foncier,
fut touché lors de deux bombardements pendant la Seconde Guerre
mondiale, et n’existe donc plus.
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Vito Rallo tenant son vélo et son père posent
devant une superbe automobile. L’enseigne du photographe est toujours à
la même place, mais il semblerait que le « salon des Oliviers » soit la
nouvelle enseigne du coiffeur. La plaque du consul est maintenant
au-dessus de l’entrée de gauche de l’immeuble. |
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Après le décès
de sa mère en août 1931, Vito
Rallo prit la direction du restaurant qui s’appelle maintenant
«Restaurant de la Victoire, chez Rallo». Devant la porte d’entrée du
restaurant se trouvent Vito Rallo portant sa fille Yolande, et son
épouse Madeleine tenant son autre fille Rose.
L’enseigne du
photographe a disparu.
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Ces deux prospectus font état des services et de la qualité
fournis par cet établissement.
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Documents Rose Lesaffre. |
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Les effets de la
crise économique de 1929 ayant
fini par se faire sentir à Sfax, la famille Rallo vendit cet
établissement ainsi que celui qu’elle possédait boulevard de France, en
septembre 1937, et partit s’établir à Tunis. |
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Un groupe
de clients posant devant le restaurant Rallo.
Document Rose
Lesaffre.
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