SFAX pendant la
Seconde Guerre
mondiale |
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Ensuite, comme les sirènes ne fonctionnaient plus, les alertes aériennes étaient annoncées par trois coups de canon successifs tirés par la D.C.A. du terrain d’aviation de l’oued Maou, que les avions alliés avaient pris l’habitude d’attaquer en premier avant de lâcher le reliquat de leurs bombes sur leurs objectifs de la ville, et ce de jour comme de nuit. |
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Épave d'un Stuka sur le front tunisien |
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Si trois avions américains furent abattus par la D.C.A.
entre le 23 et le 30 mars 1943, la chasse germano-italienne ne semble
pas être intervenue dans des engagements aériens au-dessus de la
ville, comme ce fut par exemple le cas autour de l’aérodrome de
" la Fauconnerie " situé à 60 km de Sfax
sur la route reliant cette ville à Sidi Bou Zid. M. Pierre Faucon,
propriétaire du domaine de " la Fauconnerie "
signale que deux avions américains et un allemand furent abattus lors
de combats aériens. |
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Épave d'un Junker 52 sur la côte tunisienne |
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Le seul combat aérien qui eut
lieu au-dessus de Sfax opposa, le 7 décembre dans l’après
midi, deux Lockeed lightning P38 américains
du 14th Fighter Group à deux trimoteurs allemands
Junker Ju 52. Ces derniers, très peu armés et volant à une vitesse
maximale de 300 km/h, furent des proies faciles. L’un fut abattu aux
environs de Sfax, et le deuxième mitraillé et touché au-dessus de
Moulinville,
effectua un atterrissage en catastrophe sur la plage devant la batterie
de Saint-Henri avant d’être complètement détruit par les flammes. |
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(Photo prise par un soldat allemand - Coll. Ch. Attard) |
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Dans son livre " Amère Tunisie ", le lieutenant Alciato des troupes italiennes et préposé au mess, parle de la débandade, le 23 novembre 1942, de la 7e compagnie de son bataillon lorsqu’elle fut attaquée par les troupes alliées à Sbeïtla. Il dit aussi que, sous les bombardements, les militaires se sauvaient vite sans savoir où ils allaient, et que les officiers étaient les plus rapides dans ce genre d’exercice. Il rapporte également l’accueil chaleureux que leur avait réservé la population italienne résidant à Sfax, et qu’en décembre 1942 des pêcheurs italiens lui avaient fourni quatre quintaux de poissons qu’ils avaient pêchés pour améliorer l’ordinaire du mess. Par contre, il avait ressenti la haine des ressortissants français. |
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Italien
et Allemand côte à côte dans le Sfax occupé. |
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