Vie culturelle et
artistique |
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L'harmonie
moderne "El Asria" |
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La troupe tunisienne " Ettadhib ", créée le 7 octobre
1912, ne fut pas autorisée en février 1928, pour des raisons de
financement, à faire une tournée en Algérie et au Maroc. Par contre,
elle donna les pièces : " Hamlet ", plus
une comédie en un acte le 27 janvier 1935, et "Charlotte"
le 14 février 1938, au théâtre municipal. Le 9 décembre 1937 elle
patronna la troupe " Cheikh Amine El Assanine " ;
une chanteuse prévue au programme n’étant pas là, des spectateurs
mécontents vociférèrent pour demander le remboursement du prix d’entrée. Les collèges de garçons et de filles semblaient être une pépinière d'acteurs et d'actrices en herbe. Outre les représentations de comédies et de dramatiques (p.ex. "les Plaideurs" en 1938 par les élèves de seconde), montées avec l'aide d'enseignants férus de théâtre et présentées sur la scène du théâtre municipal, de nombreux spectacles (dont "les Perses" d'Eschyle en 1937) furent joués dans la cour des collèges, généralement en fin d'année scolaire. A noter que les distributions solennelles des prix clôturant les années scolaires avaient pour cadre ce même théâtre. |
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Les
écoliers de Sfax rendent hommage aux provinces françaises. |
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Les écoles primaires n'étaient pas en reste, et les fêtes des écoles, qui attiraient beaucoup de spectateurs (parents et amis) connaissaient de francs succès. C'est à la suite du "bal des enfants" qui eut lieu le 11 février 1929 dans la salle de l'Adelphie, que le chroniqueur de "La Dépêche sfaxienne" (journal créé en 1894 par M. Jean Revol), M. Bidaud (alias Saint-Just), fit part deux jours après, de vives critiques sur l'état de cette salle, et réclama la construction d'une véritable salle des fêtes qui soit large, éclairée, aérée et décorée. Il semble qu'il fut entendu puisqu'une telle salle fut réalisée et utilisée dès 1936 pour divers types d'activités, artistiques, culturelles ou festives. Belle et fonctionnelle, avec une grande porte d’entrée, de larges escaliers d’accès, d’immenses baies vitrées, des colonnades et une magnifique piste de danse, il sembla aux musiciens utilisateurs que son acoustique n’était pas parfaite | |
A
l'occasion de la grande kermesse du 1er Mai 1954 |
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Un autre haut lieu de l'activité artistique était le kiosque à musique, sis place Jérôme-Fidelle, où se produisaient l'Harmonie sfaxienne, dirigée par MM. Octave Chapotot de 1918 à 1936 puis Jean-Baptiste Fourtanier de 1936 jusqu'à l'indépendance de la Tunisie, ainsi que la fanfare du 4e Régiment de Spahis Tunisiens sous la direction de M. Henri Descarpentries. Avant 1939, il y avait des concerts un dimanche sur deux (ou parfois tous les dimanches). Ces deux groupements musicaux étaient complémentaires et se produisaient souvent ensemble à diverses manifestations telles que fêtes du 14 Juillet, concours hippiques au champ de courses, ou manifestations sportives au stade municipal du jardin public. Toujours au chapitre de la musique, citons l'existence d'un orchestre fondé par de jeunes musiciens amateurs, issus pour la plupart de l'Harmonie sfaxienne, appelé les "Happy Boys" qui acquit une renommée tunisienne dès 1935. |
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Par ailleurs, M. Jean-Baptiste Fourtanier créa en 1933 "l'Orchestre
symphonique de Sfax" qui
était rattaché à l'Adelphie.
Il comprenait environ 30 musiciens dont 15 violons, et sa
première sortie eut lieu le 15 janvier 1936 au théâtre municipal, où cette formation prêta son concours
à une troupe théâtrale,
représentation qui fut un véritable triomphe
d'après la presse locale. |
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L'orchestre de jazz de Jean-Baptiste
Fourtanier. |
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En février 1941, donc en plein conflit mondial, mais qui n'avait pas encore touché Sfax, fut inauguré sous le haut patronage de M. Letourneau, directeur de l'Enseignement Public de Tunisie, l'École des Beaux Arts. Les cours étaient donnés par M. Ali ben Salem qui en était le directeur. | |