Vie culturelle et artistique
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Affiche

Cette jeune femme ira sûrement admirer Rudolph Valentino et Carmel Myers dans "A Society Sensation", film de Paul Powell, réalisé en 1918, sur l'écran du " Royal" (CPA Ed. Photo africaines)

Le premier cinéma qui ait existé à Sfax s'appelait "Le "Royal", rue J.H. Mattéi, dont les propriétaires étaient MM. Zammit et Giordano. Il ne disposait que d'un seul appareil de projection pour des films muets. 
"Le Modern" ouvrit ensuite ses portes rue de Thyna à la fin
des années 20. Par la suite il changea de nom pour s'appeler le "Colisée".

En 1927, Le film "La maison du maltais", d'Henri Fescourt, avec Sylvio de Pedrelli et Tina Meller, d'après le roman de Jean Vignaud, fut en partie tourné à Sfax. 
Il en alla de même pour certains passages des
films "Sables" et "Sous le soleil d'Orient".


En 1942 on trouve
trace de trois cinémas à Sfax : 
- "Le Colisée", rue de Thyna, dont le directeur était M. Georges Setbon, 
- "le Rex", rue Massicault et avenue Amiral-Courbet, dirigé par le docteur François Galéa. Il avait la particularité de posséder un toit ouvrant, laissant pénétrer un peu d'air !
- "Le Mondial", tenu par la famille
Chemla, où se produisit Charles Trenet en 1938.



















En 1943, un groupe d'ambulanciers britanniques va enfin pouvoir se détendre un peu
en allant voir un film au Rex.
(avec l'autorisation du site : http://www.ku.edu)






Le Rex


Le Rex en 2006 avant qu'il ne soit démoli quelques mois plus tard.
On aperçoit sur son toit le système de dalles coulissantes qui perpétait son aération.

(Photo Christian Attard)






De 1920 à 1940, de petits cirques passèrent à Sfax. Ils s'installaient sur un petit terrain, au bout du boulevard de France (côté Picville) près de l'ancien marché central.




Le cirque Zoppis


Le petit cirque Zoppis, probablement napolitain donna une représentation appréciée à Sfax.
(Photo Coll. famille Attard)







A partir des années 30, les grands cirques (Pinder, Amar,...), qui posaient leur chapiteau sur les nouveaux terrains gagnés sur la mer, et jouxtant le "petit chenal" à l'ouest, y donnèrent des représentations.






Hercule impressionne les Sfaxiens sous la tente du cirque Pinder.
(Photo Coll. famille Attard)






Lorsque Sfax fut occupée par les troupes de l'Axe, de fin novembre 1942 au 10 avril 1943 (jour de la libération de la ville), le théâtre fut atteint par une bombe à 14h 20, lors du bombardement allié du 30 décembre 1942. Les dégâts furent tels qu'il devint inutilisable, mais qui songeait alors à aller au spectacle ? 
A la fin du deuxième conflit mondial, malgré les
terribles destructions subies par la ville lors de 4 mois de bombardements (45 en tout), la vie artistique et culturelle reprit malgré l'absence d'une véritable salle de théâtre.








le théâtre fut atteint par une bombe alliée 
le 30 décembre 1942 à 14h 20.
(Photo R. Marcelon - Sfax - Collection Monique Juyoux)







Quelques spectacles marquants furent donnés à la salle des fêtes : on peut citer le "Cid", en mai 1950, et, en mai 1952 la pièce de Jan de Hartog, "Maître après Dieu", jouée par Le Rideau des jeunes, section théâtrale de l'Harmonie sfaxienne, animée par M. Jacques Gaunet.

Le nouveau théâtre municipal, qui vit le jour grâce au dynamisme de MM. Charuel (vice-président de la Municipalité), Gantes (contrôleur civil), Salah ben Khalifa (caïd-gouverneur), et De Montant, Gorska et Le Soufrache (architectes) fut inauguré le 16 janvier 1954 sous le haut patronage de S.A. Lamine 1er possesseur du Royaume de Tunisie, et sous la présidence de M. Pierre Voizard, résident général de France en Tunisie. 
Dans sa salle, toutes
les places étaient face à la scène. Le programme de la séance inaugurale se composait :
en première partie de l'exécution de la Marseillaise et de l'Hymne beylical par
l'Harmonie sfaxienne sous la direction de M. J-B Fourtanier, d'un prologue dit par Mlle Sandler, de la "Scène du Balcon" (extrait de "Cyrano de Bergerac" d'Edmond. Rostand)
en deuxième partie de "La dame de Pique" (ouverture) exécutée par l'Harmonie sfaxienne,
puis "d'un caprice", d'Alfred de Musset.







Maurice Chevalier qui s'y produisit le 4 février 1954, fit l'éloge de cette nouvelle salle en disant : "Votre scène s'ouvre bien dans la salle et son acoustique est excellente".

Il y eut ensuite une succession de soirées théâtrales brillantes, par exemple "Les Gueux au Paradis", en 1954, "Jofroi" d'après Jean Giono et "Les Trois Bossus", en 1955....


La disposition intérieure du Théâtre
(Photo G. Bacquet)