|  | La communauté italienne | |
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|  | La plupart des Italiens qui
      s’installèrent en Tunisie, venaient de Sicile où ils ne pouvaient pas
      nourrir leurs familles nombreuses.  | |
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| Femmes
        et enfants siciliens en Tunisie en avril 1900 | ||
| A Sfax, le nombre des
      ressortissants italiens augmenta après 1870, date à laquelle il
      représentaient 15% des Européens, mais avec un
      faible capital culturel puisque l’on y comptait 60% d’illettrés.  | ||
| L’abrogation des décrets
      beylicaux de 1874/1879 ouvrant la pêche au filet aux pêcheurs autres que
      kerkenniens et sfaxiens, permit aux Italiens de s’installer à Sfax
      pour s’y adonner à tous les types de pêche. A partir de ce moment la
      migration des Italiens fut souvent définitive, l’élément féminin
      ayant suivi.  | ||
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| Pêcheurs siciliens de Sfax en 1903 (Cliché A. Allemand) | ||
| De 300 âmes en 1881, la population italienne atteignit 4 000 personnes
      pendant les années où les grands chantiers d’équipement de la ville,
      à la fin du XIXe siècle, virent arriver des cohortes de
      manœuvres (terrassiers, tailleurs de pierres, maçons…) pour participer
      à la construction du port et de la voie ferrée de Sfax à Gafsa. Il y
      eut ensuite des migrations internes en Tunisie et, en 1903, quand commença
      la construction de l’hôtel de ville, ils n’étaient plus que 2 500. | ||
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      Leurs qualités de travail et leur sobriété faisaient qu’ils étaient
      très appréciés de leurs employeurs, même s’ils étaient âpres au
      gain et parfois vaniteux du fait que les conventions de 1896 les mettaient
      théoriquement sur un pied d’égalité avec les Tunisiens et les Français.  | ||
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| Mme
        NERINI et ses six enfants en 1925. | ||
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      Néanmoins  les pêcheurs (pour la pêche aux éponges ils utilisaient des
      foënes ou des tridents, et les vendaient à l’état brut), artisans et
      ouvriers avaient souvent des conditions de vie inférieures à celles des
        Tunisiens, et vivaient dans des quartiers (vieux quartier Franc, Picville)
      où les conditions de salubrité laissaient alors à désirer.  | ||
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| Sicilien pêchant les éponges au trident (kamaki) et à l'aide du saut-miroir. | ||
| Avec l’arrivée au pouvoir de Mussolini en Italie, la rivalité
      franco-italienne qui en résulta (la plupart des notables italiens de
      Tunisie étaient partisans de l’idéologie fasciste), provoqua une
      marginalisation professionnelle de toute la population italienne de
      Tunisie, donc de Sfax (des naturalisés comme des autres).  | ||
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