Moulinville |
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Moulinville
en septembre 1947. |
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Ce quartier, qui pourrait tirer son nom de l’existence ancienne d’un moulin, mais qui, pour les Tunisiens, était " l’Ariana ", présentait une grande étendue géographique, au nord de la ville. Son urbanisation semble être antérieure à celle de Picville, car entreprise vers l’intérieur des terres, si l’on se réfère au livre intitulé "Sfax" de M. Mohamed Masmoudi et paru dans la collection " Villes du monde arabe ". On y voit, page 38, quatre plans montrant l’extension de l’urbanisation de la ville entre 1895 et 1965. Sur celui étiqueté 1910, mais qui, au vu de la forme de la façade maritime côté " petit port ", devrait plus vraisemblablement être daté 1905 ou 1906, on remarque de nombreuses taches sombres correspondant à l’existence d’habitations à Moulinville. |
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Ce quartier était caractérisé par un grand nombre de
villas individuelles avec jardin privatif de 500 à 1 000 m2,
dont l’éclosion était la conséquence de la loi Loucheur de 1928 par
laquelle les sociétaires des groupes d’habitations à bon marché (HBM)
accédaient à la propriété : |
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Les
villas qui étaient alors occupées par les familles Gauthier et They. Sfax - 1994 (Photo G. Bacquet) |
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Ces villas étaient généralement clôturées de murs dont celui faisant face à la rue s’arrêtait à mi-hauteur, et était complété par une grille souvent en fer forgé. Plus on s’éloignait du croisement de la route de Tunis avec la route de Moulinville en allant en direction de la capitale, plus on pouvait entr’apercevoir de grandes et belles villas appartenant à de riches familles, de toutes nationalités, sises au milieu de véritables domaines. |
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La
villa qui était alors occupée par la famille Clément. Sfax - 1994 (Photo G. Bacquet) |
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On n’y voyait que peu d’immeubles locatifs de un ou deux étages au maximum : on en trouvait par exemple en face de l’école primaire, rue de l’Aspirant-Banon, et à " l’Ancienne Gendarmerie ", encore que les résidants de ce dernier groupe d’habitations ne se considéraient pas comme des Moulinvillois. Des terrains vagues, d’étendues plus ou moins grandes, étaient aussi présents. |
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Sur le plan de situation de
Moulinville, on voit que ce quartier commençait au nord de la
voie ferrée de Sfax à Gafsa, s’étendait vers le Nord
entre la route de Tunis et celle de Mahdia pour se terminer
après le chemin des brigands à l’entrée de Sakiet Ez
Zit. |
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Au-delà
du fondouk, les premières constructions de Moulinville en 1900. |
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La route de Tunis, partant du carrefour de Bab Djebli, enjambait la voie ferrée de Sfax à Gafsa par un pont et coupait en deux le cimetière musulman. Le long du mur d’enceinte de ce dernier, sur la droite de la route de Tunis, il y avait des huileries. Sur la gauche de la route et jusqu’à la Cité Lyon, on trouvait plutôt une agglomération de style arabe avec des maisons blanches à terrasses, des commerces et des entrepôts avec quelques gourbis (constructions faites de bric et de broc). |
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Une
villa Sfax Gafsa de la cité Montera avant la Seconde Guerre mondiale.
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Les
deux seules villas |
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La route de Moulinville commençait après le passage à niveau se trouvant en face du Camp Pol-Lapeyre : caserne du 4e RTT (4e Spahis). Elle laissait sur sa gauche le quartier dit de " l’Ancienne Gendarmerie " , alors que sur sa droite on voyait les installations du Stade Ceccaldi , le départ du chemin menant à la plage de la Poudrière, en bordure de laquelle il y avait quelques villas et le dancing " Le Pavillon d’Or ", puis la Cité Montera composée de sept villas avec un étage, où étaient logés les cadres de la Compagnie du Sfax-Gafsa. |
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Après le croisement avec
la route de Mahdia, commençait vraiment Moulinville. Cette route de
Moulinville, ainsi que la grande majorité des rues qui la coupaient à
angle droit, était bordée de chaque côté par un fossé franchi par de
très nombreux passages publics ou privés construits sur des buses en
ciment permettant l’écoulement des eaux. |
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Des petits sfaxiens rendent visite aux gazelles du Zoo Bédé.
(Photo col. Ch. Attard)
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