Le port (4) - Le bassin dit des voiliers, ou des remorqueurs



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bassin des voiliers


Le port de Sfax vu de l'îlot de Madagascar.
(CPA ND n°8 - Coll. G. Bacquet




Ce bassin prit forme en plusieurs étapes. Le plan de la ville daté de 1911 montre l’existence, sur la gauche du chenal d’accès au port, en regardant la ville, d’un îlot auquel les Sfaxiens avaient donné le nom de " Madagascar ". Son apparition résultait du dépôt, sur une zone de hauts fonds existante, des résidus de dragage provenant du creusement, puis de l’entretien, du port existant depuis 1897. Petit à petit cet îlot s’étendit vers l’ouest. Sur la carte postale ci-dessus, postée le 19/12/1915, la personne qui est assise sur la berge, se trouve en face de l’entrée du petit chenal qu’elle fixe du regard.




Presqu'île de Madagascar


La presqu'île de Magagascar, vue des quais.
(CPA LL n°135 - Coll. G. Bacquet)



L’aménagement de ce bassin supplémentaire fut mené à terme en 1924, quand l’îlot de Madagascar fut relié à la terre ferme (d’où le nouveau nom de presqu’île de Madagascar) par une langue de terre qui est visible sur la carte postale ci-dessus qui fut postée le 22/08/1925.
Cette liaison rendait donc caduque la passerelle en bois construite pour relier le dernier terre-plein, à droite en sortant du petit chenal, à ce qui était encore l’îlot de Madagascar. Elle est bien visible sur la photo ci-dessous, qui montre aussi la faible profondeur de l’eau entre la passerelle et l’endroit où se trouve le jeune Sauveur Damato.




Passerelle


La passerelle de bois derrière M. Sauveur Damato
(Coll. C. Attard)




C’est après l’enlèvement de ladite passerelle, dont la durée de vie ne dût pas excéder 2 ans, que le bassin fut dragué jusqu’à une profondeur en adéquation avec celle du bassin principal, que les quais furent réalisés, et que  furent construits des bâtiments abritant divers services portuaires (quai côté large), et en dernier l’appontement du sel (côté ville), lui donnant l’aspect qu’on lui connaissait juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale.
Parmi les services portuaires installés sur le quai, côté large, de ce bassin, nous citerons :

1) Le service des « phares et balises », à l’appontement duquel s’amarrait assez souvent, juste avant et après la Seconde Guerre mondiale, l’ « Eugène Résal » navire baliseur chargé de l’entretien des balises de toutes les côtes de la Tunisie.

2) Le casernement de la base aéronavale.



Côté ville se trouvait l’appontement des salines auquel accostaient les navires venant charger le sel produit par les salines toutes proches.





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